S  p  e  c  t  a  c  l  e  s


D’AMOUR DÉLUGE

de  Marie Delmas et Benoit Théberge
Mise en scène 
Marie Delmas et Benoit Théberge
Interprètes Benoit Théberge 
et Marie Delmas
Collaboration artistique Renaud Farah
Lumière  Philippe Lacombe
Costume Marie Delmas
Chargée de communication 
Sarah Meneghello
Production  Zéro Théâtre
Avec le soutien du Centre National de la Danse à Pantin

« L’Adami, société des artistes -interprètes, gère et développe leurs droits en France et dans le monde pour une plus juste rémunération de leur talent. Elle les accompagne également par ses aides financières aux projets artistiques. ».


Marie Delmas et Benoit Théberge ont voulu revenir aux sources, prendre le temps d’élaborer dans un esprit de synthèse la singularité de leur approche physique du mouvement et du jeu d’acteur. D’amour déluge s’éloigne de la narration classique pour développer une écriture du songe, du souvenir et de la pensée amoureuse. Ici, il n’est pas question d’histoire d’amour réaliste mais de langage du désir et de dépassement de soi. S’appuyant sur un engagement physique intense, la dramaturgie interroge l’amour dans ses contradictions et ses dépassements.

La pièce
Peut-on s’aimer au-delà du raisonnable ? D’amour déluge met en scène l’amour, depuis l’euphorie de la rencontre jusqu’à la déchirure de la séparation, en passant par la névrose conjugale ou la routine du quotidien. Cette immersion dans les profondeurs de la passion rend compte du trouble de la chair, donne corps aux rêves débridés, témoigne de ce qui reste après la fusion : le déluge. Loin d’être idyllique, cette vision est lucide sur la réalité, où aimer s’apparente parfois à un combat (contre l’autre et contre ses peurs) ou à une résistance à la solitude.

Depuis la création de la compagnie, Benoît Théberge mène une recherche exigeante sur le dramaturgie du corps et le jeu d’acteur. Le désir d’écrire en duo avec Marie Delmas, actrice de la plupart de ses spectacles depuis 2002, est le fruit d’une intense collaboration artistique. Après Nous ne sommes pas séparés inspiré de la poésie d’Henry Bauchau, leur dernier opus met à nouveau en scène des corps dans des compositions oniriques. Mais cette fois-ci les mots appartiennent à un langage imaginaire, une langue venue du fond des âges. Ces auteurs ont inventé un ensemble de phonèmes hybrides. Toutefois, loin d’être abstraite, la pièce nous parle, car elle est enracinée dans le réel, adossée au plaisir des sens. Surtout, elle atteint ainsi une certaine universalité. Puisant leur inspiration dans les mythes d’Adam et Ève ou de Pyrrha et Deucalion, Marie Delmas et Benoît Théberge détournent des lieux de culte et de mémoire pour en faire leur terrain de jeu. D’histoires millénaires découlent de nouveaux rites. Tout en fragments, entre genèse et fin du monde, noce divine et fête païenne, scène de copulation et de ménage, ils inventent leur propre mythologie. Leurs personnages traversent les espaces-temps, mais ces ultimes rendez-vous avec l’amour appartiennent bien à notre époque. Ici et maintenant. Entre attraction et répulsion, le spectateur est mis au défi de cette forme déroutante.

Ce que le théâtre dit ici, il le dit avec des mouvements, des silences, des non-dits. Autant de signaux d’une réalité complexe que seules les trajectoires humaines peuvent raconter. Au cœur de leur sujet, les interprètes saisissent à bras le corps le mystère de l’amour. Amour charnel ou sublimé, frontal ou renversant, la rencontre avec l’autre dérive vers des continents sensoriels. D’emblée, ce qui intéresse la compagnie 0, se sont les corps sculpturaux, les formes pleines ou creuses, le grain de la peau, l’émotion des contrastes, le trouble des incertitudes, les zones lumineuse et sombres.. Dans cet espace traversé de sons et d’images, le montage musical (Vivaldi, Arvo Pärt, Brian Eno, Takashi Kako, The Doors…) participe aussi pour beaucoup à l’écriture dramaturgique, à la composition des espaces et des textures ambiantes. La bande sonore reflète le caractère ambivalent et contrasté des instants, des émotions. La musique et les bruits de la nature sauvage (modifiés) s’entrelacent, se chevauchent ou se phagocytent, entre la vie et la mort, entre le chaos et l’harmonie, poussant les actions vers les extrêmes.









Trilogie  
Henry Bauchau 

Premier volet
Prométhée enchaîné
d'après Eschyle de Henry Bauchau

Mise en scène  Benoit Théberge 

Scénographie Renaud de Fontainieu 
Lumière  Philippe Lacombe 
Costumière Sylvie Bello-Tréhout 
Réalisateur costumes  Stéphane Puault 
Régisseur  Grégoire Lerat 
Comédiens Marc Bataille-Testu, Marie Delmas, Stéphan Lara, Erica Rivolier et Benoit Théberge 
Photographe Philippe Lacombe 
Chargée de diffusion  Gaëlle About 
Chargée de la communication Sarah Meneghello 
Coproduction Zéro Théâtre / TGP St-Cyr-l’Ecole / Théâtre Montansier Versailles Avec le soutien du Conseil Général des Yvelines.


Eschyle, au Ve siècle avant Jésus-Christ, avait écrit une trilogie dont nous est conservé « Prométhée enchaîné », moment où Héphaïstos, dieu du feu et des volcans, va accomplir le châtiment de Zeus,  enchaîner son ami au rocher. Mais une torture plus funeste le guette encore… Henry Bauchau a enrichi le texte en intégrant sous forme d’évocation les deux autres pièces,  ‘Prométhée délivré’ et ‘Prométhée porte feu’.
Pris en tenaille entre la  terreur du passé et l’incertitude de l’avenir, Prométhée incarne physiquement la mise en jeu des forces profondes, telluriques qui nous traversent. Corps ravagé, survivant de l’espérance, il avance dans les sillons de sa conscience  à la poursuite d’une méditation hallucinée sur ce qui advient  de lui-même et du monde.
Prométhée enchaîné est un théâtre du débordement, de la foison et du nerf. Sur scène, un mur d’acier pivote, sur la trame du temps éternel. Prométhée y est fixé comme un papillon, les Océanides le rejoignent dans son escalade de la conscience. Face à lui-même, dans la nuit, Prométhée se demande, comme nous, s’il est toujours perdu dans la prison du rêve.







Deuxième volet
Nous ne sommes pas séparés
d'après ses correspondances et son oeuvre poétique

Edités chez actes Sud
De et avec Benoit Théberge et Marie Delmas
Lumière et collaboration artistique Philippe Lacombe 
Régisseur Fabio Fanelli 
Musiques Alexandre Calmet 
Chargée de diffusion  Gaëlle About 
Chargée de la communication Sarah Meneghello 
Production Zéro Théâtre Coréalisation Maison de la poésie à Paris et de St-Quentin en Yvelines


Partagé entre sa passion pour l’écriture et son travail de psychanalyste, un écrivain nous parle de sa relation au monde – de sa beauté, comme de ses désastres – afin d’élucider des chemins possibles d’espérances. Nous ne sommes pas séparés met en mouvement la planche de travail de l’artiste, où le réel et le rêve se confondent et se matérialisent pour interroger la vie et le mystère de la création. Il nous donne à voir le témoignage poignant d’un homme seul dont l’écriture lui permet de transcender la séparation physique avec l’être aimé. Benoit Théberge et Marie Delmas effectuent une traversée du miroir qui touche en plein cœur. Dans cet espace traversé de sons et d’images, le spectateur est invité à voyager dans les terres de l'inconscient, tantôt dans la pénombre tantôt en ombre chinoise, des corps d’hommes et de femmes escaladent une paroi en verre, sorte de mur intérieur de la conscience. La forme audacieuse de ce spectacle visuel où les acteurs évoluent en état d’apesanteur  permet au public de vivre une réelle expérience esthétique.


Troisième volet
Le cri d'Antigone
d'adaptation du roman Antigone de Henry Bauchau

Mise en scène  et comédien Benoit Théberge 
Lumière et collaboration artistique Philippe Lacombe 
Régisseur Fabio Fanelli 
Comédiens Marie Delmas,  Julie Deliquet, Stéphan Lara et Benoit Théberge 
Chargée de la communication Sarah Meneghello 
Production Zéro Théâtre - Coréalisation Maision de la poésie à Paris et de St-Quentin en Yvelines


Lumineuse, intrépide, indomptée, l'Antigone d'Henry Bauchau s'inscrit avec force dans l'histoire de la réécriture du mythe. Après avoir suivi son père, le roi aveugle Œdipe, Antigone prend le chemin de Thèbes. Son espoir ? Empêcher la guerre entre les fils de Jocaste, ses deux frères tant aimés. Commence alors pour elle une suite d'épreuves, de doutes, de joies et de déchirements.
Dans une écriture limpide, Bauchau traverse les âges de l'humanité jusqu'à atteindre un temps des origines, une matière première des passions et des arts, d'où il fait soudain jaillir la naissance du théâtre.
A partir de cette pièce sur l’ambivalence des désirs et les mystères de la filiation, l’adaptation théâtrale suit le cheminement d’Antigone dans son combat pour la paix. Son cri n’est pas seulement un pamphlet politique de résistante face à l’absolu, c’est aussi l’expression d’un geste insoutenable car il est par essence sacrificiel. Avec cette performance hors norme, la compagnie poursuit sa démarche de création visant la recherche de l’équilibre délicat entre l’interprétation du texte et la poésie du mouvement.



La sourde oreille ou Le rêve de Freud 
poème de Henry Bauchau 

Interprétation Benoit Théberge 

Collaboration artistique Lucienne Deschamps et Gilles Coullet 
Lumière et scénographie  Benoit Théberge 
Chargée de la communication Sarah Meneghello 
Coproduction Zéro Théâtre et la Maison de la poésie de St-Quentin-en-Yvelines 


En 1978, Bauchau écrit les dernières lignes de son poème La grande troménie. C’est alors que survient le souvenir d’un rêve qu’il a fait à 19 ans, rêve où le célèbre psychanalyste Sigmund Freud le traite de « malade imaginaire ». C’est le point de départ d’une interrogation sur les événements marquant de sa vie, ses déchirures comme ses aspirations que dix ans d’analyse ont mis à nue. C’est par l’écriture, matière de verbes, d’images et de sens que le poète entreprend ce long et tenace voyage vers soi, vers l’unité. Il va alors créer ce qui sera son plus long poème son plus intime aussi, puisque Bauchau y révèle sa part cachée, son parcours identitaire d’homme de lettres et de psychanalyste. Sur scène, Benoit Théberge met en mouvement l’âme effervescente du poète, travaille à bras le corps la matière – matière de verbes, d’images, de mouvements et de sens. La langue du poète, instrument d’une transe onirique, d’un vertige contemplatif, force l’interprète à vivre pleinement le poème, à s’abandonner à son flux incandescent.